Retour sur le Rallye Coeur des Bastides

Avancé de deux semaines, le Rallye Cœur des Bastides n’a hélas pas fait recette cette année avec 46 partants. Fort dommage pour la petite équipe de l’ASA Guyenne et Villeneuvois, qui se bat pour maintenir une épreuve dans la cité villeneuvoise, sur des routes sélectives, des liaisons courtes, et avec l’ensemble des structures (PC Course, Assistance, parc fermé) concentrées en un endroit unique : le Parc des Fontanelles à Villeneuve-sur-Lot. Fort dommage aussi quand on connait la difficulté de nos jours à boucler un budget pour l’organisation d’une épreuve sportive automobile, dans un département où les partenariats privés et les subventions sportives sont accaparées par le rugby.

Côté sportif, Frédéric Purrey et Audrey Lachièze, vainqueurs en 2017, étaient présents pour remettre leur titre en jeu, toujours au volant de la Mitsubishi Lancer Evo 9, engagée en Groupe A. Après avoir creusé un écart substantiel lors de la première boucle ; marquée par 2 spéciales disputées à l’envers des années précédentes, et remaniées avec l’ajout d’une nouvelle portion pour l’une ; l’équipage devait ensuite composer ensuite avec une auto capricieuse, ne délivrant pas toute sa puissance, et une légère erreur avec une excursion dans un champ ; heureusement peu chronophage.

Sorti d’une Finale réussie, le Toulousain Cédric Delage, associé au Bordelais Cédric Torlet dans son original Opel Speedster Turbo, marquait de nouveau les esprits, et clôturait en flèche en s’octroyant la 2ème marche du podium, juste devant Anthony Rambaud et Anthony Pignon (Citroën Saxo) ; équipage en verve de cette fin d’année 2019. Le duo Nord-Girondin, 3èmes du général ce week-end et victorieux du Groupe F2000, engrange de nouveaux précieux points, et fait désormais course en tête en Nouvelle Aquitaine Sud pour la qualification à la Finale de la Coupe de France 2020. Jérémy Puech et Bastien Le Quéau, aux commandes de leur Renault Clio R3, ont tout donné, mais se consolent avec un carré d’as méritoire ; assorti d’un succès en Groupe R.

Au volant de leur arme inédite dans la région, les Toulousains Grégoire Espinasse et Audrey Herrero (Ford Fiesta Super 2000) concluent ce rendez-vous au 5e rang, talonnés par les sociétaires de l’ASA Guyenne et Villeneuvois et membres de l’organisation, Julien Séré et Marc Chapelle, lauréats du Groupe N avec une Clio Ragnotti leur délivrant entièrement satisfaction. Rendez-vous désormais pour eux à l’Agora Thibérien (24), fin novembre, afin de valider un podium au Championnat de Ligue. Revenu à la compétition en début d’année, Sylvain Toutouyoutte, associé à Guillaume Rognon, alignait au départ sa très belle BMW 318 Compact bleutée. Il damne le pion aux 8èmes, Christophe Alary et Emilie Perrinaud (Citroën Saxo VTS). 9èmes, les Périgourdins Cédric Lauseille et Léa Collin n’en finissent pas de faire parler la poudre avec une Renault 5 GT Turbo d’antan mais toujours vaillante. Pour clôturer le Top 10, la bagarre a fait rage entre la Clio Williams des locaux Pascal Aleixo-Benjamin Morcillo d’une part, et l’imposante 306 S16 F2000 de Lionel Pages et Hélène Baras. 1s2 séparent la bombe losangée de la Lionne survitaminée. Un enjeu de taille pour les premiers cités qui, vainqueurs de la classe A7, marquent la totalité des points en intégrant le Top 10 ; eux qui ont fait de Châteauroux 2020 leur point d’orgue.

Côté matchs serrés, notons la lutte à couteaux tirés en N2, séparant les Tarn-et-Garonnais Nicolas Grandé-Julie Pluvinage (Citroën Saxo VTS) et Aurélien Fréjefond-Maguelonne Bianco (Peugeot 106 S16). Tirant les premiers, les seconds connaitront leur lot de galères, avec un capteur PMH défaillant, heureusement remplacé à l’assistance. Pointant 13 minutes en retard, l’équipage frôle la mise hors-course, mais perd surtout le bénéfice d’une course démarrée sur les chapeaux de roues, « un coup à toi, un coup à moi », avec leurs adversaires.

Enfin, côté Coupe des Dames, c’est Aurélie Pages et Martine Idiart (Citroën Saxo VTS) qui lèvent le trophée d’or.